À PARTIR DE 1872 ET POUR LA TROISIÈME EXPOSITION IMPRESSIONNISTE DE 1877
Les Cézannes de Cézanne – 1872 à 1877
> Préambule
> Chapitre 1 : L’irrésistible vocation (de la première jeunesse à 1860)
> Chapitre 2 : Explosion de la couleur 10 ans avant l’impressionnisme (dès 1862)
> Chapitre 3 : L’Artiste se mesure aux sujets des grands peintres (de 1864 à 1870)
> Chapitre 4 : Le premier grand paysage cézannien (1871)
> Chapitre 5 : À partir de 1872 et pour la 3ème exposition impressionniste (1872 à 1877)
> Chapitre 6 : L’Apothéose (de 1890 à 1900)
1872 à 1877
Arrivé roulé avec les précédents , il représente les environs de St Ouen l’ aumône ( petite chapelle) ou le peintre résida en 1872 avant d’ aller à Auvers sur oise .
La meule de foin nous donne une saison probable, mois d’ Aôut ce qui correspond aux dates dans l’ histoire du peintre .
Peinture non finie , ce qui nous montre une façon de faire identique à celle du peintre qui , souvent a laissé des œuvres inachevées.
A l’ achat , il était encore emballé dans un très vieux papier , ficelé , avec dessus des dessins d’ enfants en tous points identiques à ceux de Paul junior gribouillés librement dans les carnets de son père . .
On sait qu’ en automne 1875, Cézanne habite quai d’ Anjou juste en face de l’ endroit ou est peint le motif avec des touches correspondant à ces années ou il n’ utilise pas encore celle qu’ on appellera « constructives » . Il y immortalise le ciel de Paris par grand vent , derrière la cathédrale dont on voit les arbres du petit jardin avec des tons d’ automne , correspondants aux mois ou il résida Quai d’ Anjou .
Magnifique , il est le seul et unique tableau sur ce motif …. destination : collection du peintre .
Tableau prémonitoire ? La flèche brisée…
Non signé , non daté . Mais :
Au dos les numéros de la vente Tanguy , ou figurait bien un tableau « Les dunes » acheté par « Volat » mal orthographié : 8 , qui est celui du catalogue , et 43 celui de son ordre de passage à l’ adjudication ( archives du commissaire priseur aux Archives de la Seine)
Il fut probablement rendu à l’ artiste en 98 99 , comme non vendu .
Il ne porte pas de numéro de stock Vollard , comme une bonne partie des premiers achats du jeune galeriste .
Comme dans le tableau précédent « Notre Dame », l’ atmosphère et le ciel sont ses préoccupations principales.
Pour la troisième exposition impressionniste
L’ absence de signature lisible sur la face est compensée par les inscriptions au dos :
- Une étiquette d’ origine comporte le nom du peintre et le numéro 21
- Puis un numéro Vollard 4301 ( attribué par erreur au numéro du catalogue 717 )
- Un numéro 1 qui correspond au même titre « Pot de girofles « dans le catalogue d’ exposition chez Vollard en 98 .
- Un numéro 21 , qui se trouve avec le tableau suivant « Fleurs » numéro 20 , être l’ un des deux tableaux de fleurs de l’ exposition impressionniste de 1877 . Dans le catalogue raisonné , on a placé par supposition deux autres tableaux qui ne portent pas les numéros de l’ exposition 20 et 21 . (voir étude suivante )
- Donc repris en fin de vie chez Vollard .
Ce tableau nous a beaucoup intrigués par ses superpositions de motifs . Il a été radiographié :
Le pot était initialement positionné au milieu avec moins de tulipes , sur une table dont on voit l’ angle avec une perspective classique . Le peintre déplace le pot vers la droite pour ajouter des tulipes , et fait disparaitre le coin de table à droite .
Pour signifier la perspective de la table et que le pot ne « flotte »pas il donne la perspective avec les plis de la nappe bleue qui remontent tout droit : il inaugure là la première de ses perspectives flottantes qu’ il utilisera si souvent après celle-ci et qui caractérisera ses natures mortes à venir , avec les conséquences sur la peinture du début du XXe siècle que nous connaissons tous .
Encore une « Première » , à la suite des précédentes , choix qui n’ est pas dû au hasard ,mais à la volonté du peintre quand il réuni toutes ces œuvres à la fin de sa vie en toute connaissance de cause .
Au dos porte le numéro 20
Et sur la toile , de l’ écriture de Renoir , qui avait trié et accroché les oeuvres de son ami Cézanne « Fleurs P Cezanne » et le numéro 20 , pour cette 3e exposition impressionniste de 1877 .
Il constitue une fausse paire avec « Pot de girofles » par la palette .
Il devrait être le second me semble t il , par la rapidité de peinture qu’ on y lit .
Pas de signature , mais une touche et des épaisseurs de pâte équivalente à celles de « Pot de Girofles » en particulier pour les tulipes.
Le bassin de faience blanche utilisé pour la composition est aussi présent dans plusieurs natures mortes des année 70-80 .
Derrière le bassin , on aperçoit le bas d’ un tableau posé verticalement qui pourrait être une des petites parties de pêche peintes à la même époque : numéro 625 (TA) : 73-74 Par exemple .
Admirable symphonie de blancs, ou l’ eau prend une transparence magique .
Quand Zola a acheté sa maison de Médan , il avait un deuxième chien , tout petit, plein de poils, un épagneul nain dit « Phalène » , très attaché à sa femme , Alexandrine , qui le tient sur ses genoux comme un chat sur une photographie avec Emile dans leur jardin ( archives Zola) . Il l’ avait appelé « Raton » en mémoire de la fable : « Bertrand et Raton » ou l’ on suit les aventures des deux compères « tirant les marrons du feu » . le premier chien de Zola , très grand était encore vivant et s’ appelait Bertrand . ils étaient toujours ensembles Raton s’ agitant autour du grand . C’ est lui représenté ici , l’ air têtu .
Rareté , car Cézanne n’ a pas fait de portrait de chiens ,à part en dessin , mais peut être s’ est il identifié à l’ époque à ce trublion qui courrait en tous sens et amusait tout le monde …
> Préambule
> Chapitre 1 : L’irrésistible vocation (de la première jeunesse à 1860)
> Chapitre 2 : Explosion de la couleur 10 ans avant l’impressionnisme (dès 1862)
> Chapitre 3 : L’Artiste se mesure aux sujets des grands peintres (de 1864 à 1870)
> Chapitre 4 : Le premier grand paysage cézannien (1871)
> Chapitre 5 : À partir de 1872 et pour la 3ème exposition impressionniste (1872 à 1877)
> Chapitre 6 : L’Apothéose (de 1890 à 1900)