1872 à 1877

LA MEULE
Huile sur toile – 26,2 x 34, 2 cm – 1872

La meule

Arrivé roulé avec les précédents , il représente les environs de St Ouen l’ aumône ( petite chapelle) ou le peintre résida en 1872 avant d’ aller à Auvers sur oise .
La meule de foin nous donne une saison probable, mois d’ Aôut ce qui correspond aux dates dans l’ histoire du peintre .

NOTRE DAME
Huile sur toile – 46 x 56,5 cm – 1875

Notre Dame

Peinture non finie , ce qui nous montre une façon de faire identique à celle du peintre qui , souvent a laissé des œuvres inachevées.
A l’ achat , il était encore emballé dans un très vieux papier , ficelé , avec dessus des dessins d’ enfants en tous points identiques à ceux de Paul junior gribouillés librement dans les carnets de son père . .
On sait qu’ en automne 1875, Cézanne habite quai d’ Anjou juste en face de l’ endroit ou est peint le motif avec des touches correspondant à ces années ou il n’ utilise pas encore celle qu’ on appellera « constructives » . Il y immortalise le ciel de Paris par grand vent , derrière la cathédrale dont on voit les arbres du petit jardin avec des tons d’ automne , correspondants aux mois ou il résida Quai d’ Anjou .
Magnifique , il est le seul et unique tableau sur ce motif …. destination : collection du peintre .

Tableau prémonitoire ? La flèche brisée…

LES DUNES
Huile sur toile – 45,5x 64,5 cm – Circa 1876

Les dunes

Non signé , non daté . Mais :
Au dos les numéros de la vente Tanguy , ou figurait bien un tableau « Les dunes » acheté par « Volat » mal orthographié : 8 , qui est celui du catalogue , et 43 celui de son ordre de passage à l’ adjudication ( archives du commissaire priseur aux Archives de la Seine)

Il fut probablement rendu à l’ artiste en 98 99 , comme non vendu .
Il ne porte pas de numéro de stock Vollard , comme une bonne partie des premiers achats du jeune galeriste .
Comme dans le tableau précédent « Notre Dame », l’ atmosphère et le ciel sont ses préoccupations principales.

Pour la troisième exposition impressionniste

POT DE GIROFLES ET TULIPES
Huile sur toile – 34,5x 54,5 cm – 1674- 75

Pot de girofles et tulipes

L’ absence de signature lisible sur la face est compensée par les inscriptions au dos :

  • Une étiquette d’ origine comporte le nom du peintre et le numéro 21
  • Puis un numéro Vollard 4301 ( attribué par erreur au numéro du catalogue 717 )
  • Un numéro 1 qui correspond au même titre « Pot de girofles « dans le catalogue d’ exposition chez Vollard en 98 .
  • Un numéro 21 , qui se trouve avec le tableau suivant « Fleurs » numéro 20 , être l’ un des deux tableaux de fleurs de l’ exposition impressionniste de 1877 . Dans le catalogue raisonné , on a placé par supposition deux autres tableaux qui ne portent pas les numéros de l’ exposition 20 et 21 . (voir étude suivante )
  • Donc repris en fin de vie chez Vollard .

Ce tableau nous a beaucoup intrigués par ses superpositions de motifs . Il a été radiographié :
Le pot était initialement positionné au milieu avec moins de tulipes , sur une table dont on voit l’ angle avec une perspective classique . Le peintre déplace le pot vers la droite pour ajouter des tulipes , et fait disparaitre le coin de table à droite .
Pour signifier la perspective de la table et que le pot ne « flotte »pas il donne la perspective avec les plis de la nappe bleue qui remontent tout droit : il inaugure là la première de ses perspectives flottantes qu’ il utilisera si souvent après celle-ci et qui caractérisera ses natures mortes à venir , avec les conséquences sur la peinture du début du XXe siècle que nous connaissons tous .
Encore une « Première » , à la suite des précédentes , choix qui n’ est pas dû au hasard ,mais à la volonté du peintre quand il réuni toutes ces œuvres à la fin de sa vie en toute connaissance de cause .

POT DE FLEURS
Huile sur toile – 35x 42 cm – Circa 1876

Pot de fleurs

Au dos porte le numéro 20

Et sur la toile , de l’ écriture de Renoir , qui avait trié et accroché les oeuvres de son ami Cézanne « Fleurs P Cezanne » et le numéro 20 , pour cette 3e exposition impressionniste de 1877 .

Il constitue une fausse paire avec « Pot de girofles » par la palette .
Il devrait être le second me semble t il , par la rapidité de peinture qu’ on y lit .

NYMPHÉAS
Huile sur toile – 35 x 26,5 cm – 1876- 77

Nymphéas

Pas de signature , mais une touche et des épaisseurs de pâte équivalente à celles de « Pot de Girofles » en particulier pour les tulipes.
Le bassin de faience blanche utilisé pour la composition est aussi présent dans plusieurs natures mortes des année 70-80 .
Derrière le bassin , on aperçoit le bas d’ un tableau posé verticalement qui pourrait être une des petites parties de pêche peintes à la même époque : numéro 625 (TA) : 73-74 Par exemple .

Admirable symphonie de blancs, ou l’ eau prend une transparence magique .

RATON
Huile sur toile – 33x 41 cm – Circa 1878 -79

Raton

Quand Zola a acheté sa maison de Médan , il avait un deuxième chien , tout petit, plein de poils, un épagneul nain dit « Phalène » , très attaché à sa femme , Alexandrine , qui le tient sur ses genoux comme un chat sur une photographie avec Emile dans leur jardin ( archives Zola) . Il l’ avait appelé « Raton » en mémoire de la fable : « Bertrand et Raton » ou l’ on suit les aventures des deux compères « tirant les marrons du feu » . le premier chien de Zola , très grand était encore vivant et s’ appelait Bertrand . ils étaient toujours ensembles Raton s’ agitant autour du grand . C’ est lui représenté ici , l’ air têtu .
Rareté , car Cézanne n’ a pas fait de portrait de chiens ,à part en dessin , mais peut être s’ est il identifié à l’ époque à ce trublion qui courrait en tous sens et amusait tout le monde …

2019-09-19T16:28:25+02:00