CHALETS SUISSES
Huile sur toile – 49 x 65 cm – Trace de signature – Circa 1852

Chalets suisses

Dans le livre , paru en 2006 « La famille Cézanne , Paul et les autres » ( Luc Antonini et Nicolas Flippe ) préfacé par Philippe Cézanne , on trouve la précision suivante ,page 112 : une aquarelle de Marie Cézanne représentant des « Chalets suisses » avait été accrochée dans l’ atelier des Lauves . Il a été cambriolé entre le 20 et le 24 Décembre 1945 . Elle n’ a jamais été retrouvée .

On sait par ailleurs que Paul et Marie, enfants , travaillaient ensemble à partir de gravures et de livres dont ils reproduisaient les illustrations : les premières pages du premier carnet de dessin de Paul maintenant au musée de Tel Aviv , nous montrent la main de Marie , très appliquée et fidèle a l’ original , mais pas celle de Paul . En présence de ce tableau , portant les traces de sa signature , il n’ est pas interdit de penser que Paul faisait déjà de la peinture , là ou Marie faisait de l’ aquarelle , pratique plus féminine à cette époque . Cette aquarelle volée hélas , mais au sujet connu , témoigne d’ un travail commun des deux enfants sur une même gravure , ou plus simplement d’ une copie de Marie d’ un tableau de son frère .

Restauration en cours

L’AQUEDUC COUPÉ
Huile sur toile – 37,6 x 47,5 cm – Circa 1852

L'aqueduc coupé

Cette toile était entreposée avec la précédente et la suivante . Sa palette s’ approche déjà plus du gout de Cézanne et les arbres sont bien proches des siens .

Restauration en cours

DÉFILÉ DE MONTAGNE
Huile sur toile – 38 x 46 cm – Circa 1852-54

Défilé de montagne

Bien que nous n’ ayons pas encore décelé de signature , nous avons pu reconstituer les éléments d’ inspiration en examinant tous les numéros du « Magasin pittoresque » dont la famille Cézanne possédait une collection complète : Pour l’ année 1847 , page 177 , on trouve une « Vue du pont ST Maurice ( Valais) et dans l’ année 1850 , page 201 , « les Défilés de la Coruna » . Chaque gravure est accompagnée de textes descriptifs . Dans notre tableau , on retrouve recomposés les éléments de ces revues , bien sûr mis en couleurs par Cézanne , puisque les gravures sont en noir et blanc .
La palette utilisée est déjà tout à fait la sienne , et les détails divers , arbres entre autres lui sont tout à fait attribuables .

L . VENTURI à propos des œuvres de Cézanne, parlait de son » indomptable impulsion naturelle à créer de l’ art » dès les premiers paysages .

Restauration en cours

RUTH ET NÉOMI GLANANT
Huile sur carreau de faïence – 26 ,5 x 16,5 cm – Circa 1853 – Signé P. Cézanne

Ruth et Néomi glanant

L’ utilisation de cette paire de carreaux de faience industrielle ( le numéro de série estampé en creux au dos est le même ) peut trouver son origine dans ces revues du « magasin pittoresque » ou l’ on trouve plusieurs fois idée et recette pour peindre sur de la faience .

L’ artiste devait être bien jeune car , à la restauration , nous nous sommes aperçus que pour les personnages , l’ auteur avait collé une feuille de papier pelure ou figure leur image imprimée ! Paul encore peu sûr de lui met le tout en couleurs continuant le motif au delà du modèle collé . Sur celui représentant Ruth et Néomi , la signature P. Cézanne est décelable aux infra-rouges . Le dos de l’autre présente un petit papier collé avec l’ inscription : « à notre mère, Paul » : Ce devait être un cadeau destiné à la mère des enfants .

DEUX ENFANTS ASSIS SUR UN MURET
Huile sur carreau de faïence – 26 ,5 x 16,5 cm – Circa 1853 – Au dos : “A notre mère, Paul”

Deux enfants assis sur un muret

L’ utilisation de cette paire de carreaux de faïence industrielle ( le numéro de série estampé en creux au dos est le même ) peut trouver son origine dans ces revues du « magasin pittoresque » ou l’ on trouve plusieurs fois idée et recette pour peindre sur de la faïence .

L’ artiste devait être bien jeune car , à la restauration , nous nous sommes aperçus que pour les personnages , l’ auteur avait collé une feuille de papier pelure ou figure leur image imprimée ! Paul encore peu sûr de lui met le tout en couleurs continuant le motif au delà du modèle collé . Sur celui représentant Ruth et Néomi , la signature P. Cézanne est décelable aux infra-rouges .

Le dos présente un petit papier collé avec l’ inscription : « à notre mère, Paul » : Ce devait être un cadeau destiné à la mère des enfants .

DON QUICHOTTE
Huile sur papier, marouflé sur bois – 46 x 38 cm – Circa 1854 – Signé P. Cézanne

Don Quichotte

Cette peinture nous est arrivée avec des traces de griffures occasionnées par les tirs de fléchettes des petits enfants du peintre , et gribouillée !

L’ œuvre elle-même doit être très tôt , car le peintre maîtrisant mal la mise en place positionne le personnage trop haut et a du mal à placer les plumes du heaume : alors il les casse et les fait retomber de chaque coté du héros . La palette est étincelante de créativité . La mule ressemble tout à fait à d’ autres dessinées plus tard sur ses carnets , en particulier pour les yeux « humains » qu’ il leur donne . Voir dessin Ch 269 .

LE CAVALIER
Huile sur papier marouflé sur carton – 21,5 x 28 cm – Signé à gauche de son monogramme et daté : 56, dans la pâte

Le Cavalier

Première œuvre à être datée par le peintre. Il y met toute sa fougue et déjà sa palette de bleus et de verts apposés au couteau et au pinceau . voir dessin Ch 21 .
Un « CAVALIER BLEU » … ! DER BLAU REITER !
qui galope en liberté ….Plus de cinquante ans avant celui de Kandinsky , manifeste de la liberté en peinture .

BORD DE L’ARC
Huile sur toile – 28 x 41 cm – Monogrammé et daté: 57

Board de l'arc

Monogramme P.C et date 5 ? ( 7 ) seulement lisible aux infra rouge . On retrouvera un peu plus tard dans la peinture « le barrage Zola » cette manière de dorer l’ eau , et dans « jeune fille au bord de l’ eau » . (voir un peu plus loin) .

QUATRE DESSINS

Ces quatre dessins étaient regroupés dans un passe partout artisanal , probablement par le peintre qui demande à Zola de quelle façon on peut faire un passe partout, voir aussi le pastel « Paysage à Marcoussis »trouvé dans un encadrement artisanal , fermé par un morceau de papier peint identique à celui fermant ce passe partout . Lettre de Zola à Cézanne du 5 Janvier 60 ( page 79 ,80 , Correspondance Paul Cézanne , Grasset))

« je n’ ai pas encore vu Villevieille , à la première occasion je ferais la commission du passe partout »

LA TOUR
Crayon et lavis d’ encre sur papier – 16 ,7 x 13cm – Monogrammé P.C, daté 57

La Tour

Compte tenu de la différence entre le dessin de la tour elle-même et du rendu des feuillages , ce pourrait être la collaboration entre les deux artistes . Le sujet illustre un épisode du premier conte de Zola : « La fée amoureuse » composé en 57-58 , publié en 59 et joint dans « Les contes à Ninon » ou on voit la fée descendre les marches du château pour se rendre au jardin .

ENTRÉE DU CHÂTEAU
Crayon , plume et lavis sur papier – 12, 4 x 15, 4 cm

Entrée du château

Probablement inspirés d’ illustrations de livre. La course du pinceau est identique à la course du crayon du dessin « Le bosquet ». Voir plus loin.

LE PETIT PÊCHEUR
Lavis de sépia et gouache blanche – 13 x 16 cm

Le petit pêcheur

Pas de signature , mais au décollage , on découvre au dos de la feuille découpée , des croquis divers tel ceux reproduits dans le carnet de dessin CH 27 .
Petite œuvre au sépia , très habile et rehaussée de gouache blanche . Le détail du petit pêcheur signe à lui tout seul l’ œuvre .

LA
CHAUMIÈRE
Crayon et lavis sur papier – 10,6 x 16, 5 cm

La chaumière

Probablement inspiré d’ illustrations de livre

JEUNE FILLE AU BORD DE L’EAU
Huile sur toile – 32, 5 x 24,4 cm – Circa 1857 – 58 – Signée d’ un monogramme : Cézanne / Zola

Jeune fille au board de l'eau

On sait par le premier tome du « Zola » « sous le regard d’ Olympia » , 1840 – 1871 » par Henri Mitterand ,page 117 : parlant de Zola « il aurait même tâté de la toile et du pinceau » au chapitre « Les collégiens ; 1852-57 »
On reconnait la main de Paul pour le paysage , proche de « La voute » numéro 17 du catalogue raisonné . Zola a-t-il essayé de représenter sa mère, assise sur le banc ? Le visage , proche d’ un rare document la représentant, le laisse imaginer .

Les deux amis entremêlent leur signature.

UN PARC
Huile sur toile – 28 x 46 cm – Non signée – non datée

Un parc

Peinture un peu plus lourde, que le premier marchand a raccourci en bas pour le présenter dans un cadre plus petit ! Et a fait sauté la signature qui ne lui parlait pas… Le lieu à Aix n’est pas encore identifié.

AMOUR ET PSYCHÉ
Huile sur toile – 41 , 3 x 33,3 cm

Amour et psyché

Non signé , on sent dans les détails la patte de Cézanne.

PORTRAIT PRÉSUMÉ DE MARIE CÉZANNE
Huile sur toile – 32, 5 x 20 , 5 cm – Circa 1858

Portrait présumé de Marie Cézanne

Cette très jeune fille au visage rond est peinte dans un ovale . Tout autour la végétation rappelle « Jeune fille au bord de l’ eau » et « la voute » Catalogue en ligne numéro 17
Au dos , sur le châssis , au crayon bleu , des inscriptions de la main de Paul , en provençal : « Calen » et « Gaspeillage » . Avec un numéro 4 non identifié

UNE ATTAQUE DE BRIGANDS DANS LE DÉFILE DES INFERNETS
Huile sur toile – 39 x 58 cm – Circa 1856 – 58

Une attaque de brigands dans le défilé des infernets

On sait par les récits divers des « inséparables » qu’ ils étaient partis aux Infernets avec des vielles hardes pour se déguiser et servir de modèle à Paul qui voulait réaliser « une attaque de brigands » ! En voici le résultat , plein de verve , bien dans l’ esprit de notre jeune Cézanne se cherchant un sujet bien à lui …. Le lieu de l’ attaque est bien précisément le défilé des Infernets .
Nous n’ avons , pour l’ instant pas encore retrouvé de monogramme , mais la restauration n’ est pas terminée .

Restauration en cours…

CRUCIFIXION
Huile sur toile – 40x 32 cm – Circa 1857- 58

Crucifixion

On y trouve son expression simplifiée des corps reprise dans « Jeune fille au perroquet » numéro 566 (TA)
Devant Marie Madeleine figure déjà le curieux crâne qui figure aussi dans le tableau du musée d’Orsay , « la Madeleine, ou la Douleur » . Ce crâne est inspiré de la relique de la Sainte exposée depuis ces fêtes de 1860 dans la cathédrale de ST Maximin la Ste Beaume comme celui de Marie Madeleine , venue mourir dans une grotte de la Ste Beaume , authentifié récemment car daté scientifiquement ces dernières années .
Le fond du tableau est un paysage du même type que la plus part de ces œuvres de jeunesse .
Une des premières expression des corps simplifiés , à l’ exemple des ex – voto des églises provençales , ce qui deviendra sa marque .

L’ AGE DE PIERRE
Huile sur toile – 41 x33 cm – Circa 58-59 – Signée en bas à gauche en lettres capitales rouges

L'âge de pierre

Cette œuvre est capitale . Car elle a été peinte l’ année ou il étudie les textes latins et grecs pour son baccalauréat . Il découvre au travers de Lucrèce dans son « De Rerum Natura »les théories sur la constitution de la nature de Démocrite , qui l’ ébranlent tant qu’ il décide de l ‘ immortaliser lui et son enseignement en le statufiant . Pour cela il prend modèle , en l’ inversant , sur un « antique » représenté dans « le magasin pittoresque » de 1849 page 265 . La position lui plait et lui plaira encore longtemps . Il place devant lui un livre ouvert sur des livres fermés et semble s’ adresser à un élève hors du cadre et lui désigne le livre ouvert . . Sur la tranche d’ un livre fermé il appose ses initiales en grec !
Vêtu d’ une toge rouge ( couleur de la passion), rejetée sur le coté , il est placé sur un socle de marbre au milieu d’ un jardin .
La signature est apposée en lettres capitales pour la première fois, en rouge sur le socle .

Alors , pourquoi ce titre ?
Car il est titré par l’ artiste lui-même au dos en grand : « l’ âge de pierre » .En 1893 , Clemenceau fait un grand discours ou il fait remonter les premières expressions de la peinture à l’ âge de pierre….
Le peintre , vidant et triant le fond de son atelier sous les toits du Jas de Bouffan , vendu , retrouve son oeuvre de jeunesse dont celui-ci , qu’ il titre alors de son « Age de pierre » . Il n’ y a qu’ à la fin de sa vie ou il put le faire : aveu de l’ importance de la constitution de la nature que lui a enseigné Démocrite , au travers du « De Rerum natura » de Lucrèce , dont un exemplaire n’ a pas quitté sa poche tout au long de sa vie . Cette vision de la Nature devint la sienne au fur et à mesure de ses recherches et est la base de toute son œuvre.

D’OU L’ IMPORTANCE DE CE TABLEAU – RÉVÉLATION .

TÊTE DE VIEILLARD
Huile sur parchemin – 25, 5 x 34 cm – Datée 1859

Tête de vieillard

L’ oeuvre nous est parvenue , engluée par un encollage sur plusieurs couches de carton . Une fois dégagée nous avons pu lire au dos , à l’ encre : ..8 59 P. Cé…… et identifier le support : un parchemin issu d’ une peau de lapin !

Par le travail de Mr Bruno Ely , nous connaissons mieux le travail de l’ école de dessin , qui terminait l’ année par une exposition des œuvres dont les noms d’ auteurs étaient cachés des yeux du jury ( donc inscrits à l’ arrière ) pour un jugement équitable .
Le sujet de l’ année 59 était : « Etude de la tête d’ après le modèle vivant, peinte à l’ huile et de grandeur nature »
Le modèle vivant était un vieillard posant pour l’ école, dont on découvre un petit croquis sur un dessin de Cézanne CH 37 , en haut à droite , dans la même position que celle de cette peinture , qui néanmoins n’ est pas sans rappeler le Moise du Buisson ardent de la cathédrale D’ AIX .

9 PÈCHES SUR FEUILLES DE VIGNE
Huile sur toile – 32,5 x 42,5 cm – Circa 59

9 pèches sur feuilles de vigne

Difficile à dater , mais on peut le rapprocher du tableau numéro 702 , copié partiellement d’ une nature morte « pyramide de pêches » du musée Granet .
Le présent tableau est signé par sa composition autant que par le rendu des fruits et des feuilles de vigne .

L’ENLÈVEMENT N°1
Huile sur toile – 29x 37 cm – Circa 1858

L'enlèvement n°1

Encore un premier du genre .
Il représente un Triton agrippant une femme de son bras droit , tenant son trident de la main gauche . Ses jambes sont des pattes d’ animaux . Dans le fond , derrière la hutte en pierre des bergers du Sud , on aperçoit le clocher de l’ église St Jean de Malte dans le profil de la ville au soleil couchant. La scène n’ est pas violente : la femme semble consentante .
Il sera suivi de « L’ enlèvement » de 1867 numéro 590 , offert à Zola .

restauration en cours…

STE GERMAINE COUSIN
Huile sur toile – 33,3 x24,2 cm – Circa 1858- 60

Ste Germaine Cousin

La Sainte vient d’ être béatifiée et Ingres en 1856 fait don d’ un tableau la représentant, à l’ église de Sipiac . On parle dans les journaux des premières années 60 de l’ évènement qui intéresse la mère de l’ artiste très religieuse .
Cézanne dût commencer une toile plus grande , car ici , il ne nous reste qu’ un morceau de celle-ci , mais quel morceau ! Peint à la manière d’ Ingres , les touches étant fondues , mais avec chaleur .
Les proportions et les traits du visage sont exactement les mêmes que ceux qu’ il a donné aux « Quatre Saisons » décrochées du mur du grand salon . Les fleurs entourant la Sainte sont des asphodèles poussant à l’ état sauvage dans la campagne aixoise , et fleurs des morts dans l’ antiquité grecque .
On trouve là aussi la trace de l’ enseignement de « Pater Gilbert » .

SANTA ROSA DE LIMA
Huile sur bois – 23 x 16 cm – Signé, daté 1859

Santa Rosa de Lima

Santa rosa … le nom de sa petite sœur . Cette sainte , dominicaine, qui traditionnellement portait une robe rouge tenait dans sa main une rose épineuse . Monogrammé et daté de 59 ,avec le paysage typique à l’arrière bien de lui.

LE PETIT RAMONEUR
Huile sur toile – 46,3 x 36, 2 cm – Circa 1860

Le petit ramoneur

Ce sujet à la mode , issu des contes pour enfants ,fut même peint plusieurs fois pour le Salon de 1859 . Cézanne dût le faire pour sa sœur Rose pendant sa maladie qui retarda son premier voyage à Paris ;
Ni signé ni daté ,car destiné à la famille , il est encore une fois caractérisé par le paysage du fond.
Les ombres des cheveux de l’ enfant sont vertes : elles apparaissent déjà . Délicieux tableau plein de tendresse .
Mais au fait ? ne disait on pas que Cézanne ne savait pas dessiner ?…. Encore une légende !

restauration en cours…

1860 – DE GRANDS ÉVÉNEMENTS EN PROVENCE :

  • Ouverture de la grotte de Marie-Madeleine
  • Célébration de l’annexion de la savoie par Napoleon III
  • Le grand chantier naval de La Ciotat

HISTOIRE DE MARIE-MADELEINE DE MAGDALA , LE CHÂTEAU
Huile sur toile – 32,5 x 40,8 cm – 1860

Histoire de Marie-Madelaine de Magdala, le Château

Largement inspiré de la gravure d’ un tableau de Turner , il a tous les codes picturaux de Cézanne .
Il s’ inscrit dans la suite les évènements de 1860 à Aix en Provence ou on réhabilite Marie Madeleine de Magdala . Le petit tableau numéro 568 (TA) fait partie de ce cycle .
Picturalement on trouve déjà une expression des arbres de gauche qu’ il va reprendre pour « Pastorale » et « le Déjeuner sur l’ herbe » numéros 609 et 610 .

MARINE A LA CIOTAT
Huile sur toile – 20x 30cm – Circa 1860

Marine à la Ciotat

Sans doutes voila sa première Marine .
En 1860 , les journaux parlent du lancement d’ un gros bateau construit à La Ciotat, proche de Marseille . Cézanne y a-t-il été ? pour l’ instant nous ne le savons pas , mais cette marine représente bien le lieu caractérisé par le rocher en Bec d’Aigle . Le reste du paysage correspond bien à ce lieu encore peu envahi de constructions .
Peut être inspiré d’ une illustration de presse.

L’ ÎLE
Huile et gouache sur carton – 50, 5 x 76 cm – Circa 1860- 62

L'île

On retrouve également ce rapprochement avec Corot ( en particulier le 14 (TA) ) dans cette peinture sur carton représentant l’ ile artificielle crée par la ville d Annecy , avec les déblais de curage des rivières traversant la ville , pour les grandes fêtes organisées pour Napoléon III venant célébrer la signature du rapprochement de la Savoie à la France en Aout 1860 .
Les services des jardins de la ville à qui j’ ai montré la photo ont bien reconnu cette ile sur laquelle ils plantent et replantent toujours le mêmes essences depuis sa création.
Et toujours le petit pêcheur …
Cette œuvre a pu aussi lui servir d’ étude pour les paysages peints sur le mur du grand Salon du Jas .

Restauration en cours…

L’ ÉCOINÇON
Huile sur toile – 20x 30 cm – Circa 1860 -62

L’ ÉCOINÇON

Copie assez fidèle d’ un écoinçon du plafond peint par Michel Ange au Vatican , dont la reproduction en couleurs a été largement diffusée dans les revues d’ art des années 60 .
Le peintre dut projeter de le maroufler sur le mur du jas de Bouffan , car le morceau de toile était collé sur plusieurs feuilles de journaux de l’ époque , telles celles retrouvées derrière les peintures fixées dans ce grand salon qui lui servit d’ atelier , au moment de leur décollage .

PAYSAGE A MARCOUSSIS
Pastel sur papier – 20x 44,5 cm – Signé en bas à gauche à la plume- Daté 1861

Paysage à Marcoussis

Vollard disait que Cézanne n’ avait fait dans sa vie que trois pastels : voici le premier .
Et quelle qualité , avec sa palette de prédilection et ses pêcheurs .
L’ endroit a été localisé sur place , et une lettre de Zola à Baille du 18 Juillet 61 « … depuis quelques temps , je vois Cézanne assez rarement. Il travaille chez Villevieille à Marcoussis … »
Le pastel marouflé sommairement sur un carton et protégé d’ un verre , avait au dos toujours ce même papier peint retrouvé derrière les quatre dessins . Le peintre ne voulait donc pas le vendre , fier à juste titre de cette réussite .

2019-10-02T10:40:01+02:00